L’œuvre se caractérise par l’alternance de prose rimée (saj) et de poésie. Elle est racontée du point de vue d’un personnage fictif, «très probablement un marchand itinérant qui a de l’argent et du temps», ‘Īsā ibn Hishām, au sujet des aventures d’un mendiant éloquent nommé Abū al-Fatḥ al-Iskandarī. Les Maqamats sont également connus pour leur intertextualité et leur construction narrative. L’imam Mohamed Abdou les a présentées et expliquées après son retour de Paris en 1988. Malheureusement, la plupart de ces maqamats ont été perdues ; et il nous reste que 52 sur plus de 400 maqamats.
Puis vient la fameuse Muqaddima d’Ibn Khaldoun (Introduction à l’histoire universelle ou les Prolégomènes), écrite en 1377 et qui enregistre un début de conception de l’histoire universelle. C’est un livre qui était une introduction au livre Kital al-ibar (Le Livre des exemples) d’Ibn Khaldoun. Mais, de par son caractère encyclopédique et son traitement de toutes les connaissances, le livre est devenu séparé en lui-même et est l’un des livres les plus importants de l’histoire.
Dans son œuvre colossale, Ibn Khaldoun a traité de droit, d’histoire, de géographie, d’économie, de construction, de politique et de médecine. Il a, de même, abordé la nature humaine, les différences entre les hommes et leur développement à travers les âges, ce qui lui a valu le titre de fondateur de la sociologie.
Le livre est composé de 6 chapitres : Le premier concerne l’urbanisme et ses genres. Le deuxième concerne l’architecture bédouine. Le troisième a rapport aux types d’États, au califat et à la hiérarchie. Le quatrième a trait à la société urbaine. Le cinquième est relatif aux diverses industries humaines et le sixième touche toutes sortes de sciences humaines.